La sphère émotionnelle : cœur des déséquilibres contemporains
- Philippe

- 4 août
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 août

Il y a, tapis sous la plupart des maux de notre époque, un fil discret mais constant : l’émotion.
Pas celle qui passe, qui s’exprime, qui vit — mais celle qui se fige, qui s’imprime, qui s’enterre dans les replis du corps, là où personne ne regarde.
Le stress, les blessures anciennes, les conflits étouffés, les non-dits, les peurs rentrées... tout cela laisse une trace. Une empreinte. Et le corps, inlassablement, finit par parler à la place du cœur.
La Médecine Traditionnelle Chinoise ne sépare pas le corps de l’esprit, ni l’émotion de l’organe.
Elle le sait depuis toujours : l’émotion non vécue devient énergie stagnante, puis déséquilibre, puis douleur, puis maladie.
Et dans ce monde qui pousse à aller toujours plus vite, plus loin, plus fort, c’est souvent l’émotion qui casse en premier — parce qu’on ne l’a pas écoutée.
À mes yeux, 90 % des troubles modernes naissent là : dans un désaccord entre ce que l’on ressent, ce que l’on vit, et ce que l’on s’autorise à exprimer.
C’est cette vision — profonde, intuitive, enracinée — qui a guidé la création de mon protocole.
Pas pour traiter un symptôme.
Mais pour entendre ce qui se cache derrière.
Ce qui crie en silence.
Les émotions en Médecine Traditionnelle Chinoise
En MTC, les émotions ne sont ni des faiblesses, ni des anomalies. Elles sont des mouvements internes, des réponses naturelles aux évènements de la vie. Mais lorsqu’elles deviennent excessives, réprimées ou prolongées, elles perturbent le Qi, cette énergie vitale qui circule à travers nous.
La tradition parle de sept émotions fondamentales :sept visages de l’âme, chacun relié à un organe, à une énergie, à une saison, à un rythme intérieur :
La Joie, liée au Cœur, peut disperser le Shen (l’esprit) quand elle déborde ou se fige.
La Colère, associée au Foie, fait monter le Qi, dérangeant la libre circulation de l’énergie.
L’Accablement — qui regroupe rumination, souci et inquiétude — affecte le Poumon, et fragilise la respiration émotionnelle.
La Tristesse, ancrée elle aussi dans le Poumon, contracte, vide, replie l’énergie vers l’intérieur.
La Nostalgie, reliée à la Rate, crée une langueur douce mais lourde, une digestion de l’âme qui peine à se faire.
La Peur, liée aux Reins, fait descendre le Qi brutalement, coupant la base énergétique.
La Frayeur, plus soudaine, plus aiguë, affecte le Cœur, et peut créer une rupture du Shen, comme un éclatement du lien entre l’esprit et le corps.
Ces émotions, quand elles sont reconnues et traversées, participent à l’équilibre.
Mais quand elles stagnent, se cristallisent ou se referment en silence, elles deviennent des blessures invisibles qui, avec le temps, creusent des failles dans le corps.
Mon rôle, à travers la MTC, n’est pas de les effacer.
Mais de les écouter, de les localiser, de les aider à circuler à nouveau.
Car derrière chaque douleur, il y a souvent une émotion qui n’a pas eu le droit d’exister.
Émotions, chakras et radiesthésie : quand l’invisible parle
Il y a des choses que le corps ne dit pas avec des mots.
Des choses qu’il vibre, qu’il retient, qu’il pleure en silence.
Des émotions qui n’ont pas été écoutées à temps… et qui, faute de place dans la conscience, se déposent ailleurs.
Les chakras, ces centres de lumière, sont aussi des puits d’émotions.
Ils accueillent ce que l’on tait, ce que l’on refoule, ce que l’on endure.
Chaque centre résonne avec une facette de l’être :l’expression, le sentiment d’injustice, l’amour blessé, la peur d’être soi, la culpabilité enracinée…
Quand un chakra se ferme, ce n’est pas seulement l’énergie qui stagne :
c’est une partie de soi qui cesse de s’exprimer.
C’est là que mon pendule entre en scène.
Non pas comme un outil magique, mais comme une antenne du sensible.
Il capte ce que la peau ne dit pas, ce que le regard esquive, ce que le souffle retient.
Il tremble parfois, doucement, comme si l’âme voulait parler sans bruit.
Grâce à la radiesthésie, je perçois les zones affaiblies, les fréquences rompues, les chakras en apnée.
Je ne “lis” pas un résultat : je ressens un appel.
Un mouvement figé. Une vibration absente.
Et derrière cela, souvent… une émotion. Une mémoire. Un silence douloureux.
Alors je ne cherche pas à guérir.
Je cherche à écouter profondément.
À sentir ce que le Qi ne dit plus, ce que l’âme garde au chaud.
Et en croisant la carte des méridiens avec celle des chakras et des champs vibratoires,
je découvre souvent la racine de ce qui fait mal.
Là commence le vrai soin :
non pas une réponse,
mais une rencontre.
Harmoniser l’émotion : acupression, musique, radiesthésie
Quand l’émotion devient matière,
elle demande un langage du corps pour être libérée.
Pas un discours. Pas une analyse.
Un geste. Un son. Un silence. Un contact juste. Une présence vraie.
C’est là que mes outils prennent tout leur sens.
Avec l’acupression, je m’adresse directement à l’organe, au méridien, à la circulation.
Un point précis — parfois minuscule — peut relancer un flot interrompu depuis des années.
Je n’appuie pas au hasard : je choisis selon ce que le corps me dit,
selon ce que l’émotion bloquée appelle à être libérée.
Par exemple :
MC6 (Nei Guan) : pour apaiser l’anxiété, les tensions cardiaques et la tristesse logée dans la poitrine.
F3 (Tai Chong) : pour faire circuler la colère, libérer le Foie et rétablir la souplesse
du Qi.
C7 (Shen Men) : pour calmer le Shen, l’esprit perturbé par la peur ou l’agitation.
RM17 (Dan Zhong) : véritable carrefour émotionnel du centre thoracique, pour ouvrir la cage du cœur.
RM6 (Qi Hai) : pour tonifier la base, ancrer l’énergie, restaurer la vitalité dans les grandes fatigues émotionnelles.
P1 (Zhong Fu) : pour libérer le Poumon et alléger la tristesse ou l’accablement profond.
Rte6 (San Yin Jiao) : carrefour des trois Yin, pour apaiser les blocages digestifs liés à la nostalgie, aux soucis ou à l’inquiétude.
J’y applique la pression avec douceur, parfois un massage plus profond, parfois seulement la chaleur d’un doigt posé.
Et là, souvent, quelque chose lâche.
Une tension. Un soupir. Une larme. Un frisson.
Le corps accepte de recommencer à parler.
Il existe également d'autres manières de faire : des manœuvres en acupression, en Qi Gong Tuina. Mais je ne vais en évoquer qu’une ici, avec un bref résumé — car elles sont nombreuses. Ce sera juste un aperçu.
Je les tiens de ma formation, mais elles sont également visibles — pour ne pas dire palpables (petit clin d’œil) — dans l’excellent ouvrage Qi Gong Tuina d’Amaël Ferrando, qui n’est autre que mon formateur. Et si je puis me permettre de le nommer ainsi — et s’il m’y autorise — mon Maître, tant il m’a transmis.
Ce livre est un condensé « d’art énergétique, de médecine traditionnelle chinoise, d’art martial et de spiritualité antique » (citation du livre). En clair : du Qi Gong Tuina appliqué au massage et à l’auto-massage. Un véritable trésor. Vous pouvez vous le procurer auprès des Éditions Chariot d’Or : www.editions-chariot-dor.fr
• Manœuvre Qi Zhen Guan Yuan ou Ding Hai Shen Zhen
Je l’affectionne tout particulièrement pour son sens littéral en français : « Aiguille spirituelle stabilisant l’Océan », appliquée sur le point RM 4 (Guan Yuan).
L’énergie transperce ainsi RM 4 (situé dans le bas-ventre) pour plonger en profondeur et atteindre le point DM 4 (Ming Men), sous la deuxième lombaire.
Pour cela, le praticien devra effectuer au préalable un exercice de Qi Gong, afin que l’énergie atteigne le bout du majeur avant de le poser sur le point.
Pour ma part, j’utilise deux mouvements :
Peng Qi Guan Ding (s’emplir de l’énergie du ciel)
Xiao Kai He (façonner la boule d’énergie)
Mais bien sûr, chacun peut utiliser d’autres pratiques selon son ressenti.
L’essentiel est de ressentir l’énergie circuler au bout du doigt.
Une fois le majeur posé, il ne devra y avoir aucun appui physique, afin que le corps n’entre pas en résistance. La manœuvre se pratique ainsi, de manière douce, pendant 10 minutes à une heure.
C’est une technique merveilleuse pour traiter la dépression, l’anxiété, et un grand nombre de troubles psychologiques.
Les ressentis sont souvent puissants, multiples, intenses. Et profondément libérateurs.
Avec la musicothérapie, j’entre dans une autre fréquence.
Chaque note agit comme une aiguille vibratoire.
Certaines apaisent. D’autres nettoient. D’autres éclairent.
Quand le patient écoute, casque sur les oreilles,
ce ne sont pas que des sons qui l’atteignent :
ce sont des vagues d’harmonisation qui pénètrent les tissus subtils,
qui parlent au cœur, aux cellules, à la mémoire.
La radiesthésie, elle, m’accompagne du début à la fin.
Elle m’aide à définir le besoin invisible,
à ressentir ce qui vibre de travers,
à choisir la fréquence, le point, le rythme,
et parfois même… à poser un simple silence.
Car tout ne se soigne pas par l’action.
Parfois, c’est la présence qui guérit.
Le fait d’avoir été vu. Ressenti. Honoré.
Mon protocole est né de tout cela. Il n’est pas figé. Il respire, comme moi. Il s’ajuste à chaque personne, chaque corps, chaque vibration. Il écoute. Il relie. Et surtout : il n’impose rien. Il invite à se retrouver. 🙏 Si ces mots ont résonné en vous, offrez-les à d’autres : notez, commentez, partagez… Ensemble, faisons circuler la lumière. © 2025 Philippe Dalgon – Tous droits réservés. Les textes et contenus présentés sur ce site sont la propriété de leur auteur et ne peuvent être reproduits sans autorisation.



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